L’énergie
moderne…
Le 17 janvier 1880, Thomas EDSON reçu le brevet
Américain n° 223 898 pour la lampe à incandescence. C’était le premier pas vers
l’utilisation du courant électrique pour un usage pratique nécessitant une
puissance supérieure à elle obtenue jusqu’alors avec des piles ou des machines
de laboratoire.
C’est à cette époque qu’apparurent les premiers
fers électriques, mais qui étaient surtout des fers expérimentaux, ne pouvant
être diffusés faute de distribution de courant électrique.
Jusqu’à
ces dernières années, tous les spécialistes s’accordaient pour considérer le
brevet américain n° 259 054, déposé par H.W. SEELY le 6 juin 1882, comme étant
la description complète du premier fer électrique.
Il existait bien un brevet
anglais antérieur de quelques mois, mai il s’agissait d’une énumération des
appareils ménagers concevables avec l’usage du courant électrique dont –entre
autres – le fer à repasser sans aucune précision sur sa réalisation.
Or, le Science Museum de Londres
possède dans ses collections un fer à arc marqué : J
H G BREVETE S.G.D.G. 354
Early Electric Iron
with Carbon Arc Grâce à la courtoisie du Director du
Sience Muséum, London |
Vue extérieure. |
Vue interne.
Nous pensions quant à nous
que ce fer – certainement de conception Française (breveté SGDG) – devait être
d’une fabrication légèrement supérieure à l’année 1900.
Or, dans un ouvrage récent
intitulé « Contemporary Collectibles » écrit par Linda Rosemkrantz en
janvier 1992, cet auteur citant les sources de « l’ Electricity
Association » en Angleterre, relève : « Le premier fer électrique
est apparu en France en 1880, mais il utilisait un arc et semait des morceaux
de charbon incandescent qui brûlaient le tissu !
Alors ? Le premier
fer électrique est-il Français ?
Nous laissons à l’
« Electricity Association » la responsabilité de cette assertion que
nous ne revendiquons pas, mais que nous serions bien sots d’infirmer.
Quelques
dates de commercialisation :
|
En Europe, on citait comme premier brevet celui du Français Armand
LABRE, déposé en 1887. 1901 – Fer Armand LABRE pour
tailleurs. |
1905
– Fer FORTE pour repasseuses.
1908 – Fer marque
« Etoile » ménager, assemblé manuellement dont chaque exemplaire est
numéroté.
En fait, de la fin du XIXème siècle et jusqu’aux vingt
premières années du XXème siècle, l’esthétique des fers électriques fut
extrêmement variée et aucune forme ne se généralisa.
L’une d’elles devait cependant s’imposer avec la
création en 1913, dans une petite boutique de la rue Centrale de Lyon, du fer
mis au point par l’ingénieur français Léo TROUILHET, modèle dont la poignée
devenue célèbre, s’inspirait de celle du fer AEG à arc de 1897.
Un des fers Calor de type « Ménage » Collection :
Musée de Verneuil-en-Bourbonnais. |
La grande Guerre mobilisa au front l’inventeur
dès août 1914. Rendu à la liberté en 1917, il reprend l’affaire et fonde la
Société Calor 100 % Française. En septembre 1917 naissaient les premières chaînes
de fabrication en France du fer ménager et professionnel sous la marque CALOR
dont le siège, à l’époque était rue Boileau, et les ateliers dans le quartier
Monplaisir, Chemin des Alouettes. |
CALOR est alors
envié, copié par tous et devient le leader en France dans le domaine des fers à
repasser. Et dernièrement, la marque a encore révolutionné l’industrie du fer à
vapeur avec ses modèles à cartouches filtres remplaçables et semelles
« super-gliss » en durilium.
En 1924, apparaît la vapeur. Ce modèle que vous pourrez voir au Musée est le
premier fer électrique à vapeur breveté par Eldec Company. Inc, Long Island
City, New York, le 30 décembre 1924. |
Collection Tony et Colette Brangero. |